Horaires du Pont-Levant des écluses

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UN PEU D’HISTOIRE !

La Voie Maritime du Saint-Laurent (1954-1959)

La construction de la voie maritime est avant tout la réalisation d’un rêve vieux de plus de 400 ans : franchir cet imposant obstacle à la navigation… ce même obstacle qui mit fin au second voyage de Jacques Cartier en 1535 et à son ambition de découvrir la route menant aux richesses de l’Orient.

À diverses époques au cours des 300 ans qui suivirent, on a creusé des canaux et on a aménagé des écluses autour des obstacles naturels qu’on retrouve dans le fleuve Saint-Laurent. Par exemple, à la fin du XVIIIe siècle, le supérieur des Sulpiciens de Montréal, le père François Dollier de Casson, élabora l’audacieux projet d’un canal qui permettrait de contourner le sault Saint-Louis. Toutefois, à la mort du religieux, l’ouvrage fut abandonné après qu’on y eut consacré une somme considérable pour un creusage de quelques centaines de mètres à peine.

En 1951, le Parlement canadien crée l’Administration de la voie maritime du Saint-Laurent. En 1954, une entente intervient entre le Canada et les États-Unis pour la construction d’une nouvelle voie maritime. Le 10 août 1954, on donne le premier coup de pelle inaugurant le projet hydro-électrique du Saint-Laurent et en septembre de la même année débuteront les travaux de la Voie maritime.

Le 25 avril 1959, le brise-glace d’Iberville amorçait le premier passage complet de la Voie maritime du Saint-Laurent, tandis que le 26 juin de la même année, la reine Élizabeth II d’Angleterre accompagnée du Président Dwight D. Eisenhower des États-Unis, inauguraient officiellement l’un des plus importants ouvrages d’ingénierie du XXe siècle.

Source : Le Journal de Sainte-Catherine, Ma ville, mon histoire,1937-2012 Lise Forcier et divers collaborateurs; Ville de Sainte-Catherine.

 

L’Écluse Côte Sainte-Catherine (1956)

Sept écluses ont été construites dans cette section : cinq écluses canadiennes et deux écluses américaines. Elles soulèvent les navires de 75 mètres (246 pieds) au-dessus du niveau de la mer. En cinq ans à peine, la construction de la voie maritime du Saint-Laurent avait donné naissance à un canal de 8,2 m (27 pi) de profondeur avec des écluses capables d’accueillir des navires de 225,5 m (740 pi) de long et 23,8 m (78 pi) de largeur. Cet énorme projet d’ingénierie et de construction avait coûté « 475 millions de dollars. Des chenaux avaient été creusés en pleine terre, ou par dragage à même des fonds de rivières. Des écluses avaient été érigées.

Des barrages et des centrales hydroélectriques avaient été construits. Des milliards de tonnes de terre avaient été extraites. Des fermes, des villages, des cimetières, des routes et des lignes de chemin de fer avaient été déplacés. L’opération avait mobilisé une armée d’hommes et de femmes – quelque 21 000 travailleurs au total. » 1

L’écluse Côte-Sainte-Catherine est l’une des composantes de ce gigantesque ouvrage. Elle soulève le navire de quelque 9 m (30 pi) et permet maintenant aux bateaux de contourner les tumultueux rapides de Lachine.

1 Jenish, D’Arcy. La Voie Maritime du Saint-Laurent, cinquante ans et l’avenir à nos portes, p. 30
Source : Le Journal de Sainte-Catherine, Ma ville, mon histoire,1937-2012
Lise Forcier et divers collaborateurs; Ville de Sainte-Catherine.